autor: Laura
*TOM*
J’espère que Georg ne m’a pas donné de mauvaises informations. Il m’a dit: „le numéros sept de la rue des lauriers, tu verras, c’est un portail blanc, il n’y a personne depuis deux semaines et le propriétaire est millionnaire.“ De toute façon, si il a menti, il aura de mes nouvelles!
Je tourne dans la rue des lauriers en vérifiant que mon révolver est en place. Je n’aime pas trop me promener avec une arme, mais on ne s’est jamais si il y a quelqu’un dans la maison…
Numéros trois, cinq, sept, le portail est bien blanc, c’est déjà ça! Bizarre que les volets ne soient pas fermés au rez de chaussé…
Je vais sonner, si on m’ouvre, je me ferais passer pour un vendeur qui fait du porte à porte, malgré mon allure de rappeur américain, mes gants de cuir et mon sac de sport.
J’appuie sur la sonnette. J’attends quelques minutes. Pas de réponse. J’appuie une seconde fois… Toujours rien. Bon, c’est décidé, je rentre.
A ma grande surprise, le portail est ouvert. Georg a donc raconté n’importe quoi. Ils sont peut-être sortis et risquent de revenir d’un moment à l’autre… Pourtant le courrier s’entasse dans la boîte aux lettres…
Je n’ai pas l’habitude de râter un cambriolage, si c’est ouvert, tant mieux!
Je pénètre dans la petite cours, le gazon est long, la haie mal taillée…
J’arrive devant la porte, „Villa beau soleil“, ridicule. Je pose ma main sur la poignée, c’est fermé. Et oui, sinon ça aurait été trop simple. Je fouille dans ma poche à la recherche de mon trombonne trafiqué. C’est une idée de Georg, il l’a vu dans un film, depuis, je ne me sers que de ça pour ouvrir les portes.
J’enfonce le morceau de fer dans la serrure, en vérifiant que personne ne passe dans la rue. En plein été, à cette heure là, les gens sont à la plage.
J’entends le verrou claquer, j’ouvre doucement. Je pénètre dans la maison en serrant mon revolver dans la main droite. Je jette un coup d’oeil dans la salle à manger, la cuisine, le salon… Personne. J’analyse rapidement les objets de grande valeur, je ne préfère pas m’attarder ici.
Soudain, je perçois un grincement, je me tourne vers le bruit… Les escaliers… Une personne descend… Je me précipite dans la salle à manger et me cache derrière la grande porte en bois, juste à côté d’un magnifique vase en porcelaine de Chine. Mon coeur bat rapidement. J’observe l’individu sans bruit. C’est une femme, grande, mince… Elle doit être là pour faire le ménage puisqu’elle porte un aspirateur.
Bon, je fais quoi? Merde! Elle arrive par ici, je me plaque contre le mur en retenant mon souffle. Mon bras percute le vase qui bascule et éclate en morceaux dans un bruit fracassant.
Elle se retourne, son visage est mystérieux et magnifiquement dessiné… Qu’est que je dis moi?
J’empoigne mon révolver et essaie de disparaître complètement derrière la porte. Elle s’approche du vase en miette.
– Et voilà, je suis trop con avec mes courants d’air. Je vais faire comment? Ca doit coûter une fortune. Apparemment, je me suis trompé, c’est un homme. Il quitte la pièce, sûrement pour aller chercher de quoi nettoyer.
J’en profite pour sortir de ma cachette. Malheureusement, je glisse sur un morceau de porcelaine et tombe la tête la première. J’ai toujours été extrèmement maladroit! Je me tais.
– Y a quelqu’un? Demande l’homme de la cuisine. Je m’empresse de me lever, il revient dans la salle à manger et, à la vue du revolver dans ma main, commence à paniquer.
– Qu’est ce que vous faites là? Demande t-il.
– Euh… Beuh… Je viens de râter mon cambriolage. Dis-je, impressionné par cette beauté mystérieuse qui m’observe. Ne… Ne vous inquiétez pas, je vais m’en aller. Il me regarde étonné.
– Vous n’êtes pas très doué, je me trompe? Parce que, maintenant que je vous ai vu, je pourrais le signaler à la police. Dit-il. Je souris.
– Vous avez raison, il serait plus judicieux de vous tuer. Je pointe l’arme vers lui et avance dans sa direction. Il ne bouge pas.
– Vous êtes incapable de tirer. Il s’approche de moi.
– Qu’est ce qui vous fait dire ça? Je demande en me collant contre lui et en caressant sa tempe de mon revolver.
– Je le lis dans vos yeux. Au fond, vous êtes un mec gentil. Je souris en faisant descendre l’arme dans son cou, il ne semble pas avoir peur.
– On est tellement proche de la folie… Je murmure. Mon autre main caresse sa joue.
– On ne devient pas fou sans raison. Dit-il en plongeant ses yeux dans les miens. Nos souffles sont si proches. Il me fait un de ces effets!
– Vous attendez quoi pour tirer? Demande t-il.
– Vous êtes pressé d’en finir? Vous vous appelez comment? Dis-je un petit sourire aux lèvres. Mince, je suis en mode dragueur là.
– Vous êtes sûr de vouloir le savoir? Parce qu’après, il vous sera impossible de me tuer. C’est plus facile de tirer sur une ombre à bout portant que sur un homme à quelques centimètres. Dit-il.
– De toute façon, je suis incapable de tuer quelqu’un, surtout une bombe sexuelle… Moi c’est Tom. Dis-je. Il rougit.
– Et moi Bill. Murmure t-il. Je me presse encore plus contre son corps.
– Vous tuer non… Mais vous violer peut-être… Dis-je. Il sourit.
– Ce ne serait pas un viol.
Je passe ma main dans ses cheveux. Il plaque ses lèvres contre les miennes. Je vascille. Il s’accroche à ma nuque, lèche ma bouche. Nos langues se rencontrent rapidement. Son baiser est sauvage, presque violent. Il me fait reculer sur une table. Je pose mon flingue et enlève mes gants, pour pouvoir retirer son tee-shirt moulant. Il gémit en sentant mes doigts sur sa peau. Il frotte son bassin contre le mien, en dévorant ma bouche avidemment. Je m’attaque à sa ceinture. Une fois débouclée, je l’utilise pour le coller encore plus contre moi. On s’essouffle. Il m’enlève la casquette et le bandeau à l’aveuglette. Il aspire mes lèvres, caresse ma langue. Sa bouche est chaude et sucrée. Je pars à la recherche du bouton de son jean. Il gémit lorsque mes doigts frôlent son érection. Nos bouches se détachent, on se regarde. Un voile de désir recouvre ses prunelles noisettes. Je souris. Je souris parce qu’il beau. Je souris parce que c’est un mec. Je souris parce que mon sexe est à l’étroit dans mon boxer. Je souris parce que je suis fou.
– On pourrait se tutoyer. Dis-je. Il rigole, d’un rire, comment dire, ultra sexy!
– Oui. Souffle t-il dans mon cou. Je suis traversé par un frisson brûlant. Je pose mes mains sur ses fesses et le retourne pour l’allonger sur la table. Je préfère dominer.
Il tire sur mon tee-shirt pour que je me couche sur lui. Nos bassins s’entrechoquent une nouvelle fois. Il suçote mon cou alors que j’essaie de lui enlever le jean. Je sens ses mains descendre ma braguette, ses doigts se faufilent dans mon sous-vêtement. Je me cambre et me décolle de son torse. Il me fixe en caressant délicieusement mon sexe tendu. Je gémis timidement sous ses attouchements. Il sourit face à mon visage. Son pouce s’attarde sur mon gland.
– Han. Je m’accroche à son bras.
– T’as quel âge? Me demande t-il en poursuivant ses caresses.
– Dix-neuf… Et toi, haa?
– Pareil. Il fait remonter ses mains sur mon torse et m’enlève le tee-shirt. Il m’observe un instant. T’es beau. Chuchote t-il.
– J’allais dire la même chose de toi. Il sourit. Je me lève.
– Tu vas où?! S’exclame t-il.
– Je me déshabille, j’en ai marre, j’ai chaud. Il rigole et en profite pour ôter les habits qui lui reste.
Nous nous retrouvons nus, moi debout, lui les cuisses écartées sur la table… Nos membres trahissent notre excitation.
– Tu viens? Demande t-il tout timide. Je grimpe à nouveau sur la table, pour m’allonger sur son corps brûlant.
– Haaaaa! Nous gémissons en même temps, quand nos sexes se rencontrent. Je frotte mon bassin au sien, lentement. Il me regarde et me caresse le dos de ses mains moites. Ma vue se brouille, je transpire.
– Prends-moi. Gémit-il en me griffant la peau. Les choses se compliquent… Je soulève ses hanches et recherche son anus de mon gland humide.
– Tooom!! Il se tortille, s’impatiente. Je m’enfonce dans son intimité. Tout son corps se contracte. Il me regarde. Je le pénètre entièrement. Ses parois pulsent autour de mon sexe. Nos peaux glissent l’une conte l’autre. Je commence de légers va et vient. Sa bouche entrouverte, laisse échapper des gémissements de plaisir. J’accélère.
– Hmmm, ouiiii… Je ralentis… Haan, plus vite… Je m’active. Je vais et je viens entre ses cuisses, je me cogne dans son ventre. Il me lacère les épaules. Tom! Encore! Ha! Encore! Je vais plus vite. Sa tête part en arrière. Il se cramponne à mon dos. Il hurle.
– Haaa. Il aspire mon sexe. Je m’enfonce profondément en lui.
– Ha oui!!! Là! Point sensible? Encore une fois, plus forte. Haaan, c’est bon, putain !!!!!!
– Bill. La table est glissante, j’accélère.
– Oui! Ha oui! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan. Bill se cambre et se déverse entre nos corps bouillants. Je me sens venir. Il entoure mon cou de ses bras. Plaque son torse contre le mien. Je perçois son souffle dans mon oreille. Je vais et je viens encore. Hmm. Il gémit, extatique. Des milliers d’étoiles éclatent dans mon ventre. Je me crispe.
– Ha, haaaaaaaaaaaaaa. Je me libère en lui.
Nous restons un moment, allongés, essoufflés, coeur contre coeur, corps contre corps…
– Finalement, il n’est pas si râté mon cambriolage.
autor: Laura